Comment ne pas se mettre de pression inutile ,
Nous poursuivons notre quête d’une rentrée en douceur.
On n’insistera jamais assez sur les effets pervers d’un excès de stress. Si notre environnement en est un grand pourvoyeur ; nous ne sommes pas, non plus, avares d’attitudes et comportements qui entretiennent un stress auto alimenté.
Quelles sont les causes principales de cette pression que nous nous mettons ?
J’en vois trois :
- la volonté de contrôle
- la sur adaptabilité
- la tentation de la perfection
Notre société vit dans le jugement, l’immédiateté, la performance, la rapidité, le trop plein de tout. Le prêt à jeter après usage ; que ce soit les objets et les êtres humains.
De plus en plus de personnes ont, aujourd’hui, du mal à satisfaire aux archétypes et véritable dictature du paraître qui nous imposent leurs normes.
Certains cadres courent dans un activisme à tout crin où le sens de ce qu’ils font a disparu depuis longtemps, jouant leur survie comme des acteurs en apnée. Que dire des femmes cadres qui cumulent deux « boulots » leur travail rémunéré et leur mission de mère de famille.
A l’occasion d’un plan social, d’un changement de direction (avec la religion du sang neuf ou de nouvelles têtes) ; leur monde s’écroule, congédiés sans ménagement, mis au placart. Que deviennent toutes ces heures de travail, pourquoi ? Ces combats à défendre une entreprise qui ne le méritait pas, pourquoi ? Ces vacances à poursuivre le travail et la mission sacrée, pourquoi ? La famille sacrifiée, pourquoi ? Les loisirs écornés, la vie personnelles oubliée.
Profitons de la période de rentrée pour remettre nos valeurs, les vraies valeurs au centre du débat.
Et si nous commencions à nous fiche la paix pour commencer ?
Abandonner la sur adaptabilité
Qui sommes-nous ? Que souhaitons nous faire de nos vies ? Quels sont nos désirs les plus présents en nous ?
Nous nous torturons à longueur de journée pour intégrer des normes, des modèles qui ne nous correspondent pas. Parce que nous voulons toujours mieux faire, pris dans un activisme, happés par l’urgence d’agir. Or, nous nous agitons et nous oublions l’essentiel.
Combien d’entre nous veulent parfaitement répondre aux attentes de leurs chefs, collectivité, famille, parents, ami(e)s, injonctions extérieures, etc…
Nous nous oublions souvent dans ce jeu. Être adapté à son environnement c’est naturel, nécessaire et bien. Là où ça ne l’est plus c’est quand nous nous oublions complètement. Jouant un personnage sur une scène qui finit par ne plus savoir qu’elle est sa véritable identité.
Profitons de cette rentrée pour décider de remettre nos objectifs et valeurs, notre identité au centre du débat. S’adapter oui, s’oublier ou se nier non !
Déconstruisons nos personnages tyranniques que nous avons créé de toute pièce.
Cesser de vouloir tout contrôler
Il y a une véritable volonté (cachée) de se faire souffrir à vouloir tout contrôler autour de soi et en soi.
Habits à la dernière mode, poids et silhouettes qui vont bien avec notre statut social, intérieur comme il se doit, résidence secondaire où il faut, façon de s’exprimer, de se tenir…
Ami(e)s choisis selon des critères bien définis…
Bref et si nous nous accordions une pause face à tous ces diktats externes. Si nous décidions de nous reconnecter avec notre véritable nature.
Comment faire dans cet univers où l’on confond communication et cacophonie.
Et si la vraie liberté commençait par identifier tous ces diktats auxquels nous courons pour renouer avec nos désirs les plus profonds, nos souhaits les plus intimes. Ce qui fait notre raison de vivre et d’être et de s’y conformer.
A défaut de tout envoyer promener, ce que certains font en plein milieu d’une crise, toujours destructrice. Quand la pression auto administrée à petite ou moins petite dose au fil des années finit par faire sauter ce carcan artificiel.
Commençons, par petite dose à repérer ce que nous voulons vraiment pour l’introduire dans nos vies. Sans y paraître nous finiront bien par lui donner la place la plus importante.
C’est contre intuitif à comprendre mais la volonté de tout contrôler finit par faire perdre le contrôle de tout. Apprenons à lâcher prise.
Rien n’est plus ennuyeux que la perfection
J’ai toujours été fasciné par les histoires racontées, par les histoires que l’on se raconte ; je crois que les entretiens d’embauches doivent être le réceptacle de bien des parcours réinventés.
Ça n’est pas ce qui s’est passé qui nous est conté mais plutôt comment le sujet se voit et surtout comment les choses auraient dues se passer. Tous les postes ont été un succès, les missions parfaitement remplies, les résultats demandés atteints et même très largement dépassés.
A quoi sert ce rituel si ce n’est se conformer à cette image de soi que l’on veut parfaite. Pour qui ? Sûrement pour son EGO qui ne doit pas être très loin et qui a besoin de ses satisfactions superficielles et artificielles.
Soyons vrais. Pas nécessairement dans la communication externe ; après tout s’il y a un jeu de dupe qui se joue inutile d’en être victime soyons acteur si ça peut nous servir. Mais vis-à-vis de nous-même cessons de nous bercer d’illusions et tentons de nous situer dans toute cette fumée.
La perfection est un résultat, quand Michel Ange a conçu la Pietà il ne cherchait pas à créer un chef d’œuvre mais à rendre un sentiment humain porté par Marie mère de Jésus dans une statue de pierre. La recherche de la perfection il l’a mise dans la réalisation pas dans la recherche d’un résultat.
Là aussi il s’agit d’un point contre intuitif. Nous envisageons tous la perfection avant même d’avoir débuté l’action. Nous mettant une pression inutile et contre-productive.
Mettons notre attention et faisons de notre mieux dans l’action que nous entreprenons.
En guise de conclusion
Le stress, la pression, sont nuisibles pour notre santé physique et psychique. L’expérience me montre chaque jour dans mon cabinet que ça n’est pas non plus un moteur de performance.
Si nous ne pouvons pas toujours contrôler les sources externes, tentons, au moins, de limiter les sources internes.