Le hasard existe-t-il ? les rencontres fortuites, qui marqueront nos destins ? les phénomènes inexplicables qui ont un écho dans nos vies après coup ? Ces phrases prononcées par un inconnu dans le métro et qui font sens ce jour-là dans nos vies ?

Ce que l’on appelle les coïncidences signifiantes.
Ces rendez-vous ratés, alors que d’habitude nous sommes toujours à l’heure ; ces avions que nous devions prendre et qui subissent un sort tragique.
Les témoignages d’amis qui expliquent qu’ils ne souhaitaient pas se rendre à telle soirée et qu’ils y sont allés contraints et forcés mais qu’au final c’est là qu’ils ont fait une rencontre décisive dans leur vie personnelle ou professionnelle.
Et si la vie nous parlait ? Nous guidait ? Nous donnait des indications ?
Un ami cherchait à changer de travail ; en prenant le train il a trouvé un journal posé négligemment sur le siège à côté de lui il s’en saisi et tomba sur un article d’une grande entreprise proche de chez lui (ce qu’il ignorait) et qui annonçait chercher des personnes ayant son profil. Il postula et fût embauché.
L’alignement des planètes ; cette expression courante qui illustre ce phénomène positif, comme si les forces de l’univers concouraient à nous permettre de réaliser notre projet le plus important.
Certaines situations fortuites nous donnent le sentiment qu’il existe une force invisible et bienveillante qui nous accompagne sans que l’on en ait toujours conscience. Appelez cela comme vous le souhaitez signes, heureux hasard, loterie, destin ; peu importe après tout ; l’essentiel est de prendre conscience de l’existence de ces phénomènes et de tenter de les faire apparaître dans nos vies ?
Carl gustave JUNG a théorisé ces phénomènes en évoquant la synchronicité.
Sommes-nous toujours à l’écoute, ouverts et attentifs à ces signes ? Il semble bien que non, trop absorbés que nous sommes, par le tumulte de notre quotidien, notre attention diluée par les nombreuses sollicitations externes mails, réseaux sociaux, publicités…
Olivier un autre ami, avait une agence immobilière et vendait des investissements PINEL et parallèlement montait les dossiers de crédits pour ses clients qui investissaient dans le foncier.
Si son business tournait il sentait confusément qu’il était arrivé au bout d’un cycle et qu’il devait faire évoluer son activité. Il avait de plus en plus de mal à trouver des programmes immobiliers séduisants et les banques se montraient plus sélectives dans leur accord de crédit.
Un vendredi soir fatigué d’une semaine harassante il s’est vu invité par un ami à prendre un verre entre ami. C’était vraiment la dernière chose dont il avait envi ; plutôt que de décliner il se força pour lui faire plaisir. Au cours de cette soirée il rencontra le créateur d’une franchise de blanchisserie écologique ; aujourd’hui olivier a complètement changé d’activité vendu son agence et ouvert plusieurs blanchisseries en région parisienne ; il est heureux et raconte cette anecdote à qui veut bien l’entendre.
Alors que peut-on faire ?
1.
Rester connecter à soi
et au monde

Le premier postulat de toutes ces coïncidences signifiantes et qu’elles existent ; comme si une force bienveillante mettait sur notre route des « panneaux indicateurs ».
Bien évidemment si nous refusons la connexion aux autres, la socialisation, les rencontres, les présentations, les lieux où l’on peut faire des rencontres fortuites ; il nous sera difficile d’avoir des opportunités, des idées, des contacts.
Si la synchronicité part du postulat que nous faisons partie d’un tout ; nous devons, parfois, faire l’effort d’être en communication avec ce tout. Pratiquer le repli sur soi est donc la dernière des choses à faire. Or souvent face aux problèmes et vicissitudes de la vie il est tentant et « naturel » de se renfermer. Et tenter de trouver en soi toutes les réponses à nos difficultés.
Comme nous l’avons vu dans le premier exemple raconté par un ami qui avait trouvé une revue à la bonne page alors qu’il cherchait à faire évoluer sa carrière nous devons être ouvert sur l’extérieur.
Un réflexe aurait très bien pu être d’ignorer cette revue, voire même la mettre à la poubelle en fustigeant les personnes négligentes qui laissent derrière elles des journaux ou autres revues.
Mon ami m’a raconté qu’en fait il a été comme attiré par cette page ouverte ; comme si une force extérieure le poussait littéralement à se pencher sur cet article.
Une autre anecdote m’a également été raconté par quelqu’un qui me disait que toutes les personnes qui ont beaucoup compter dans sa vie personnelle ou professionnelle il les avait croisées fortuitement avant ; et qu’à chaque fois il avait ressenti une sensation particulièrelors de ce premier contact informel parfois simplement croisé par hasard sans échanger la moindre parole mais simplement un regard.
La synchronicité nous porte à considérer qu’il nous faut faire confiance à notre instinct qui nous dit que quelque chose se passe et s’ouvrir à l’expérience qui nous est proposée.
Au niveau émotionnel toutes les expériences de la synchronicité s’accompagnent d’une expérience notable. Le sujet ressent quelque chose de particulier qui le marque et lui fait penser qu’il se passe quelque chose de non ordinaire.
2.
S'ouvrir au hasard et
à d'autres dimensions
Il y aura toujours des esprits « scientifiques » ou se déclarant urbi et orbi rationnels pour fustiger cette approche et parler de la loi des grands nombres, des probabilités, des hasards etc.
Comme vous voulez après tout chacun peut croire ce qu’il veut.
Mais qui peut affirmer que notre existence ne comporte pas des dimensions qui nous échappent que nous n’avons pas encore découvertes, des phénomènes sur lesquels nous peinons à mettre des mots, à classer tant ils sont loin de ce que nous avons appris de raisonnable et qui pourtant se manifestent autour de nous.
Sans entrer dans des considérations ésotériques et si nous faisions le pari raisonnable de simplement regarder ce qui se passe et voir. Après tout nous avons le choix de dire non. Non je ne veux pas lire ce journal, non je ne vois aucun signe à faire la connaissance d’une personne croisée quelques années, mois ou jours avant de manière fortuite, non je ne vois rien dans le fait de croiser le chemin de qui va m’aider à bâtir mon nouveau business. Ce que j’ai ressenti de particulier à telle occasion n’a aucun intérêt.
L’ouverture d’esprit va consister, tout bêtement, à rester attentif à ce qui nous entoure. Souvent nous sommes dans un regard intérieur préoccupés par nos affaires, ce que nous avons à réaliser, le prochain rendez-vous, un souci particulier. Notre attention est absorbée et monopolise nos capacités d’ouverture au reste du monde.
Dans cet état nous avons de fortes chances de ne même pas remarquer qu’il y avait un magazine ou un journal sur le siège d’à côté…
Il est assez frappant quand on est dans un lieu public de voir le nombre de personnes penchées sur leur portable écoutant de la musique, regardant une vidéo, lisant quelque chose ou échangeant avec des amis.
Là aussi notre attention est absorbée, autant dire que la synchronicité aura beaucoup de mal à atteindre notre conscience malgré sa bonne volonté.
Il y a deux types d’attentions selon Daniel Goleman auteur à succés sur l’intelligence émotionnelle ; « L’attention sélective permet de se focaliser sur une tâche et d’ignorer tout le reste. L’attention ouverte permet de recevoir le plus vaste éventail d’informations du monde qui nous entourent et de notre monde intérieur, et de capter des signes subtils qui autrement nous échapperaient. »
Entraînez-vous à pratiquer la deuxième de temps en temps pour accroître votre conscience de ce qui se passe autour.
3.
Croyons nous ce que nous voyons ou voyons nous ce que nous croyons ?

Il existe une petite expérience sans prétention que nous pouvons faire. Nous avons tous et toutes acheté une voiture un jour.
Admettons que vous achetiez une voiture de marque x et modèle y. (je vous laisse le choix !) ; En sortant du garage au volant de votre dernière acquisition qui fait votre fierté vous allez constater avec un bonheur non dissimulé que nous n’êtes pas le seul à avoir fait ce choix tant ce modèle coure les rues de votre ville.
Cette expérience démontre que quand nous nous focalisons sur un sujet, comme par hasard tout ce qui a un rapport avec ce dernier arrive à notre champ de conscience, par ce que nous y sommes sensibles.
Les choses fonctionnent ainsi pour tout. Nous avons tendance à voir objectivement autour de nous ce qui correspond à nos préoccupations ou intérêts du moment.
Nous voyons ce que nous désirons voir, ou plus exactement nous voyons autour de nous ce qui nous intéresse. Malheureusement nous n’arrivons pas à être neutre et ainsi pourvoir tout accueillir ce qui se passe réellement autour de nous et en nous.
Nous sommes sélectifs !
Pour que la « synchronicité » puisse se manifester dans nos vies nous avons deux grandes familles de choix .
Être et rester ouvert en toute neutralité et voir que ce que la vie nous présente et essayer de comprendre ; ou se focaliser sur ce que nous souhaitons voir arriver dans nos vies.
Je veux changer d’orientation professionnelle ; je vais manifester cette intention et m’ouvrir à toutes les opportunités, informations hasard qui tournent autour de ce sujet. Me rendre à des forums, salons, en parler et voir comment les choses se mettent en place autour de moi.
Bien évidemment l’expérience de l’ouverture en toute neutralité (quand on arrive à ce stade) produit de meilleurs résultats. Pourquoi ? Tout simplement par ce que c’est un signe fondamental de confiance, nous pourrons ainsi accueillir des signes auxquels nous n’avions pas pensé. Mon ami Olivier n’avait aucune intention de créer une entreprise gérant plusieurs blanchisseries quand il s’est rendu à la soirée évoquée plus haut. Il réfléchissait à une orientation différente de ce qu’il pratiquait déjà dans l’immobilier.
Comme c’est quelqu’un qui reste ouvert en permanence aux coïncidences (c’est un passionné du film « Le secret ») ; il a pu faire le lien entre son souhait de changement et le souhait de cet investisseur de trouver de nouveaux franchisés pour sa marque de blanchisseries.
Le hasard a bien joué ce jour-là. Quand on discute avec Olivier de cette expérience il explique que dans sa vie les rencontres importantes qu’il a faites sont survenues à des occasions insoupçonnées et pas nécessairement là où il aurait pensé trouver la réponse à sa préoccupation du moment.
Il poursuit, « souvent le moment crucial apparaît au niveau de la décision vais-je prendre cet appel téléphonique ? vais-je me rendre à cette réunion alors que je n’ai pas envie ? Vais-je accepter de rencontrer telle personne ?»
Conclusion
La synchronicité n’est pas une corne d’abondance que l’on solliciterait et qui donnerait gratuitement tout ce que nous désirons. Je pense qu’il existe une parabole qui peut résumer cela « aide toi et le ciel t’aidera ».
C’est simplement sur nos chemins de vie des signes, supports qui viendront à point nommé pour nous permettre de poursuivre notre route.
La synchronicité ne marchera pas à notre place sur ce chemin et n’entreprendra aucun effort particulier pour nous permettre d’atteindre nos objectifs.
A nous de provoquer notre chance, selon l’expression !