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DEVELOPPER SON AGILITE EMOTIONNELLE

Nous devons nous considérer comme des flux vivants, de mots, pensées, émotions, sensations. 

L’intelligence émotionnelle est bien installée, aujourd’hui, dans le management et le développement personnel. Les neuro sciences et leurs récentes découvertes valident scientifiquement son importance.

En deux mots l’intelligence émotionnelle est la capacité à comprendre ses émotions et celle des autres. Dans un deuxième temps, le sujet qui a développé ses capacités émotionnelles pourra percevoir plus d’émotions en lui, avec plus de finesse et sera même en mesure de les transformer afin de vivre mieux et s’adapter de manière plus efficiente aux différents contextes. 

Dans sa mise en œuvre l’intelligence émotionnelle signifiera que nous sommes en mesure de percevoir, identifier, comprendre, réguler, employer nos émotions à bon escient. Et que nous sommes en mesure d’agir et réguler celles des personnes avec lesquelles nous sommes en interaction. 

Du concept simple à comprendre ; La tâche se complique singulièrement quand on tente d’élaborer et d’envisager sa pratique.

Les chiffres des émotions, sensations que nous pouvons vivre dans une seule journée donnent le vertige. Plus de 80.000 ! Nous savons tous qu’il y a des émotions négatives et positives. Là aussi les statistiques sont étonnantes plus de la moitié seraient négatives. 

Nous prononçons en moyenne 6.000 mots et nous en intériorisons à peu près autant (dialogue interne). 

A travers ces quelques chiffres, on sent bien intuitivement, qu’un concept communément admis et compris devient, dans sa pratique, plus complexe et difficile à saisir. 

A vrai dire, peu d’émotions ou sensations qui nous traversent le sont consciemment. 

Comment faire ? Qu’en penser ? 

Nous préconisons de développer en parallèle quatre attitudes, simples et pleines de bon sens. 

Ces trois attitudes clés doivent permettre à tout un chacun de s’approprier les effets positifs d’une bonne pratique de l’intelligence émotionnelle. 

Comme beaucoup de sujets en développement personnel, l’IE est avant tout affaire de pratiques, d’expérimentations, de progrès, de régressions, bref un concept vivant qui peut nous apporter beaucoup. 

1° Ne pas vouloir trop en faire

Puisque la grande majorité des émotions que nous vivrons passerons et ne durerons que quelques secondes, voire moins, inutile de s’y attarder. Il est inutile de s’auto intérioriser en permanence afin de savoir ce que l’on ressent ou vit à l’instant présent. Outre une consommation d’énergie potentiellement énorme personne ne serait capable d’y arriver sans perdre toute spontanéité. C’est difficile de passer son temps à intérioriser et être connecté à son environnement. 

Il y a un temps pour tout. 

Nous préconisons de ne prêter attention qu’à celles qui arrivent à notre conscience avec suffisamment d’intensité pour attirer notre attention.

Là aussi la démarche doit être naturelle ; sans se poser de questions trop ardues, une émotion qui arrive à notre conscience avec suffisamment d’intensité c’est une émotion notable dont on sent les effets positifs ou négatifs de manière marquée.

Je suis en réunion professionnelle ; je pose une question, un participant me fait comprendre que c’est une question bête. Vraisemblablement je vais éprouver un inconfort d’autant plus grand que cela se passe en public. C’est une émotion sur laquelle nous pouvons travailler. 

Une autre fois on me félicitera pour mon intervention ; je vais en éprouver un grand plaisir et une satisfaction professionnelle légitime. 

2° Ne pas lutter contre, ni contrarier le cours normal des sensations

Nous pensons à tort, c’est sûrement culturel, qu’il nous faut bloquer les émotions négatives afin de les transformer en positif ; et minimiser nos émotions positives et faire montre de réserve. 

En reprenant l’exemple cité plus haut, certaines personnes ont du mal à accepter les compliments et vont minimiser leur action. « C’est normal, je suis payé pour ça… » ; elles s’interdisent d’éprouver de la satisfaction. 

La nature profonde de nos émotions est une production infinie, un flux constant en mouvement en nous.

Nous devons considérer ce flux comme, normal. L’image de la respiration est pertinente, c’est un acte naturel auquel nous ne prêtons pas constamment attention.  On s’imagine mal lutter contre ou en contrarier le cours normal. Nous devons adopter la même attitude avec nos pensées et émotions. 

Dans sa course « normale » une émotion monte en nous arrive à notre conscience (quand elle atteint un certain niveau d’intensité) capte notre attention, puis va décroître pour sortir du champ de notre conscience sans que nous n’ayons rien à faire. 

3° La vraie maîtrise est de vivre l’émotion, ne pas s’y enfermer et ensuite agir avec agilité.

Reprenons notre exemple de tout à l’heure avec la remarque désagréable ou vécue comme telle en pleine réunion.

Vous avez plusieurs comportements possibles (nous en évoquerons que quelques-uns) :

  • Le déni, je me refuse à considérer que j’ai été atteint par cette remarque et je garde pour moi. En apparence la personne adoptera une posture placide, comme si elle n’avait pas entendu.
  • La transformation forcée : le sujet sent monter en lui de la colère, de la frustration mais va très vite opter pour un sourire un peu contraint, remercier la personne de son intervention et penser que chacun a le droit de s’exprimer.
  • L’immersion sans contrôle : le sujet va éprouver de la colère, voire de la haine pour la personne qui osé le contredire ou l’humilier en public et va réagir fortement pendant la réunion, et conserver ses sentiments négatifs en les faisant vivre longtemps en lui. Il pourra même nourrir une volonté de vengeance afin de « faire payer » à son contradicteur tant d’audace. 

Ainsi certains sentiments négatifs peuvent perdurer artificiellement de nombreux jours alors que naturellement ils s’évanouiraient en quelques heures pour les plus marquants. 

A la simple lecture des attitudes possibles, on voit bien ce qu’un incident assez courant de la vie quotidienne ou professionnelle peut avoir comme conséquences. 

Quelle serait la suite de bonnes séquences ?

D’abord reconnaître l’émotion qui naît en nous, la nommer ; dans l’exemple pris on le ressent très bien la colère, la frustration !) ; enfin la vivre. 

La laisser monter, peut être que vous rougirez de colère ; laissez faire c’est tout à fait normal. Le problème n’est pas chez vous. 

L’accepter, c’est un fait objectif vous ressentez de la colère par exemple. 

Ensuite maîtriser en vous donnant le choix et vous ouvrant des options. 

En ne vous laissant pas absorber, comme un aimant, par cette sensation. Quand on prend le réflexe de travailler sur ses émotions on perçoit très bien ce moment de bascule où de l’arrivée de l’émotion, sa perception, s’enclenche une réaction.

La pratique permet de maîtriser ce moment de bascule. 

Souvent les vrais problèmes naissent plus de la réaction ou de son absence que de la situation de départ elle-même. La personne, en maîtrise va travailler son émotion en temps réel afin d’apporter la réponse la plus appropriée, en conscience.

Afin d’éviter de se laisser submerger ; la meilleure technique est de prendre une grande inspiration et souffler lentement. (Plus votre émotion sera intense plus il vous faudra de respirations avant de pouvoir articuler une réponse). Deux ou trois suffisent généralement à reprendre le contrôle. 

Couper toute réaction intempestive négative qui ne rajouterait que des problèmes au problème. Votre esprit va vous expédier des images, certaines pas très empreintes d’une grande charité pour votre contradicteur. Là aussi, c’est tout à fait naturel. C’est un moment crucial. Une personne dite colérique confrontée à une frustration réelle va enchaîner immédiatement après avoir ressenti ce sentiment et exprimer cette colère. A force d’agir de manière répétée face à un certain type de sollicitations les personnes s’enferment dans des réactions automatiques. Le problème est que ces réactions en mode automatique ne sont pas nécessairement les plus adaptées aux différentes situations. C’est là que se situe la souplesse de comportement.

Le choix se situe à ce niveau. C’est vous qui orientez la réponse. 

Personne ne dit que l’intelligence émotionnelle est de ne pas se mettre en colère. Non l’intelligence émotionnelle est de vivre le sentiment et les sensations attachées, mais choisir le comportement le plus adapté à la situation, en réponse.  L’agilité émotionnelle c’est, face à un type de sollicitations, répondre de la manière choisie la plus appropriée à la situation.

Agir : d’abord en répondant à votre contradicteur, sans sentiment négatif exprimé. Vous allez exprimer votre ressenti. « Je ne peux pas bien vivre, ce type d’attaque en réunion alors que je pense que l’expression est importante et que tout question doit être posée » 

Rien ne vous interdit d’avoir un entretien en face à face, après avec votre contradicteur afin de bien comprendre les motifs de son intervention en pleine réunion. Souvent vous vous rendrez compte que vous n’étiez pas visé personnellement mais que le contexte de votre « provocateur » était la cause de sa propre attitude. 

Si nous ne sommes pas responsables des émotions qui naissent en nous ou que des stimuli externes provoquent, nous sommes responsables et acteurs dans la charge émotionnelle que nous donnons à l’évènement ou à l’émotion. C’est ce point crucial qui change tout.

Notre capacité d’action est infinie. Nous avons de multiples options qui s’offrent à nous. L’agilité émotionnelle est la matérialisation de l’intelligence émotionnelle en œuvre. 

L’individu est capable de s’ouvrir de nombreuses options face à une situation donnée. 

 4° Faire confiance à la nature, et notamment notre cerveau.

Nous parlions chiffres impressionnants en voici deux autres. Le cerveau c’est 100 milliards de neurones, chaque neurone ayant 10.000 synapses qui sont des connexions avec d’autres neurones. 

Notre cerveau se remodèle en permanence. Si nous pratiquons une activité quelle quelle soit de manière régulière le cerveau va créer des autoroutes qui permettent d’aller extrêmement vite dans l’action. 

Si vous décidez de porter votre attention sur vos émotions je vous laisse imaginer les capacités que vous allez naturellement développer. Capacités qui vous permettront d’être plus pertinent dans votre façon de vivre les situations et d’y répondre. Vous allez modifier vos réseaux neuronaux.

Conclusion

Si l’empathie est la capacité de comprendre les émotions et besoins des autres ; avec la pratique de l’intelligence émotionnelle nous allons pratiquer une auto-empathie. 

Nos émotions sont naturelles, sans elles vraisemblablement nous n’existerions plus. Elles sont une source d’information abondante et riche. Elles nous informent, nous alertent, nous aident.

La question n’est pas de changer de personnalité qui est une crainte mainte fois exprimée lors des séminaires que nous animons sur l’intelligence émotionnelle. Non l’objectif est de maîtriser la charge émotionnelle que nous décidons de donner aux évènements et maîtriser nos réactions qui deviennent des actions choisies. A nous d’en faire quelque chose de positif pour nous et notre environnement

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