Il y a très certainement un cap à passer avant d’admettre qu’il faille se préoccuper du marketing de soi.
Les obstacles, affichés, les plus souvent rencontrés sont assez classiques et connus :
- Croyance selon laquelle « nous sommes comme nous sommes » et que l’environnement doit s’adapter et faire avec.
- Croyance selon laquelle nous ne sommes pas un produit à vendre ; et que faire son marketing est amoral.
- Croyance selon laquelle nos résultats, nos performances, tout ce que nous apportons à l’entreprise, notre implication, voire notre sacrifice sont connus et parlent d’eux-mêmes. Les actes ne parlent il pas plus fort que les mots ?
Les désirs, cachés, sont eux aussi connus :
- Qui n’a pas le désir profond que sa contribution soit reconnue à sa juste valeur ?
- Qui n’a pas envi d’être apprécié, reconnu, valorisé ?
- Qui ne veut pas progresser dans l’entreprise et dans ses revenus ?
Le marketing de soi un concept mal connu et mal évalué
A vrai dire tout ce qui est énoncé en introduction n’est pas en soi faux. Après tout chacun peut mettre ses valeurs et conceptions où il veut.
Si l’on devait donner une définition du marketing personnel serait mettre sa communication, son comportement, son attitude en adéquation avec ses intentions, désirs, et objectifs.
Si votre souhait est de rester dans votre coin et que personne ne sache qui a fait les réalisations dont vous êtes l’auteur il n’y a aucun problème à ne pas se préoccuper de son marketing.
Le contenu du marketing de soi et sa mise en œuvre
Le vrai marketing de soi est le contraire de ce qui est communément admis. C’est avant tout de l’authenticité.
Je me souviens de ce que m’a dit une supérieure hiérarchique il y a quelques années sur ce sujet : « tout ce qui n’est pas communiqué, porté à la connaissance des autres n’existe pas »
Le marketing de soi est avant tout fondé sur un tabouret à trois pieds qu’il faudra préciser :
- Quels sont mes objectifs professionnels ?
- Quels sont mes points forts, caractéristiques mon identité ? Qu’est-ce que j’apporte de personnel là où je suis ?
- Comment je fais pour que cela se sache.
Un bon marketing personnel comporte les ingrédients suivants :
- Savoir montrer ses forces et qualités
- Présenter ses compétences sous son véritable jour
- Être sûr de soi face aux autres
- Communiquer avec les autres de manière claire, franche, directe
- Faire part de ses attentes souhaits objectifs
- Être écologique tout ce que l’on dit ou communique doit être utile à la collectivité à laquelle on appartient.
Par où commencer si l’on veut se pencher sur son marketing personnel
Prendre plus conscience de son impact.
Il est difficile de s’écouter, se voir. Vraisemblablement il faudra faire appel à son entourage. Sous l’angle, non pas des généralités, mais d’exemples concrets.
Comment vous perçoivent-ils ?
Peuvent-ils donner 2 ou 3 exemples concrets de votre contribution à la collectivité ? Vos valeurs ?
Vos objectifs ?
Votre impact ?
Votre image ?
Identifier les écarts par rapport à vos objectifs
Ce que les autres perçoivent de vous servent ils vos objectifs et ambitions ou y a-t-il des décalages ?
Ce sont ces écarts qui permettront de mettre en place la bonne stratégie de positionnement, communication, faire savoir.
Créer des liens (« Le réseautage »).
Dans une organisation quelle quelle soit, il y a des décideurs, des influenceurs, des acteurs, des observateurs, des opposants…
L’inventaire des personnes et de leur rôle dans l’organisation sont des phases importantes de votre stratégie de marketing personnel.
Vous devrez développer deux types de communications et marketing :
- Direct avec une façon de vous présenter qui constituera votre marque et votre identité (visuelle, sonore, d’attitude) auprès des différentes personnes identifiées dont vous devez être connu.
- Indirect par le travail de votre notoriété long terme ; ce sont toutes les personnes à qui vous aurez rendu service dans l’organisation sans aucune contrepartie et qui contribueront à faire une musique agréable à entendre autour de votre personne et vos talents et qualités.
Combien de talents méconnus dans nos organisations ? Et tout cela à cause d’une forme d’orgueil mal placé ?
Combien de demi valeurs à des postes de responsabilités simplement parce qu’ils savent communiquer (parfois sur un contenu et un track record faibles) et approcher les bonnes personnes.
Malheureusement ce qui n’est pas ou mal communiqué n’existe pas.