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L’ APRES COVID: LES 3 COMPETENCES CLES DU FUTUR

2020 nous aura appris que la vie réserve bien des surprises.  

Tout peut basculer en un instant. Les situations les plus solides peuvent devenir précaire. « Quelle aventure que la vie! » selon le mot célèbre.

Qui pouvait prédire qu’AIRBUS serait amené à annoncer un plan social ? Ce qui était impensable en Janvier est devenu réalité une poignée de jours plus tard.

Nous allons tous préparer les fêtes de fin d’année, que nous attendons avec impatience. 

Mais ça serait dommage de ne pas s’interroger sur les leçons à tirer de l’expérience que nous vivons tous, se demander où nous allons et surtout comment ?

Nous rêvons tous de reprendre comme avant. C’est naturel, nos références sont ce que nous connaissons. Personne ne peut vouloir quelque chose qu’il ne connaît pas.

Malheureusement je crains que cette crise, comme toutes les crises, marque un changement d’époque. Les crises agissent comme des révélateurs ; les données du problème existaient mais n’étaient pas suffisamment puissantes pour nous inciter à l’action.

Peu importe le détonateur, en l’occurence un virus en provenance de Chine (comme beaucoup depuis le moyen Age- la peste par exemple venait déjà de Chine), nous devrons gérer cette crise. Et la suppression de la cause ne permettra pas de supprimer ces changements qui s’annoncent. Trop tard, le détonateur a fait son oeuvre, à nous de gérer les conséquences de l’explosion.

Autant nous préparer à réussir dans ce « nouveau monde » qui s’annonce.

Cette crise démontre que le sujet n’était pas uniquement technique mais surtout comportemental. Il a mis à nu l’importance de la perception de la réalité, de la prise de décision, des sujets de communication, des valeurs humaines… 

Je vous propose 3 domaines où ceux qui excelleront feront la différence.

Savoir se mettre en initiative dans l’incertitude et la difficulté

Avec une qualité que nous appelons l’adaptabilité active ; cette nouvelle qualité a une dimension organisationnelle importante.

L’enjeu est à la fois d’avoir les attitudes et comportements « humains » les plus efficaces et adaptés aux circonstances, mais également un type d’organisation qui permette cela.

L’affaire des masques, dont toutes les leçons n’ont pas été tirées, montre bien que certains types ou modèles d’organisations ne permet pas aux talents individuel de s’exprimer.

L’adaptabilité active

Face à une situation nouvelle, nous devons être en mesure de :

La recevoir sans déni avec réactivité.

Plus le temps passe avant de percevoir une information comme étant cruciale plus les conséquences seront dommageables et les solutions longues à produire leurs effets.  Quels sont les pays qui s’en sortent le mieux ? Ceux qui ont admis l’importance du COVID ont pris immédiatement les décisions les plus tranchées, sans attendre. Ceux qui s’en sortent le moins bien ? Se caractérisent par le déni de la réalité, les demi mesures et surtout prises tardivement. 

Une des explications qui peut être avancée est que les décideurs sont trop éloignés du terrain pour avoir une perception juste de ce qui se passe. Il est logique de commencer à ne voir que ce qui est déjà trop important.

Ce simple constat montre bien tout l’enjeu d’organisation qui s’ouvre devant nous. La fonction d’alerte n’a pas joué. Il semble que le constat du problème et la décision d’agir, comment, où et avec quelle intensité soient centralisées les mêmes mains.

D’autre par les acteurs n’ont pas considéré le temps comme une denrée rare mais ont artificiellement allongés la durée de la crise et ses coûts directs et indirects.

Nous nous sommes trop souvent endormis sur le fait que tout finit par s’arranger et qu’il n’y a pas urgence à régler certains sujets. Nous nous sommes plus, disons-le, dans une forme de torpeur collective. 

Beaucoup d’experts nous expliquaient que pour un nouveau vaccin il faut de 18 mois à 2 ans. 

En fait moitié moins aujourd’hui, quand on veut…

Adaptabilité active ? S’adapter est le contraire de subir mais on ne peut pas se contenter de simplement s’adapter il fait savoir agir et vite.

Beaucoup de délais jugés incompressibles avant de faire ceci ou cela devront être revus. 

Nos certitudes, dans bien des domaines devront être revisitées et adaptées.

Le déni est un luxe pour sociétés et entreprises riches. Hors les ressources deviennent de plus en plus contraintes.

Liberté d’agir au plus près du problème. 

On l’a vu et revu. On le dit depuis des décennies mais les a priori ont la vie dure. Les organisations trop hiérarchiques, trop centralisées, avec des cultures directives dysfonctionnent à tous les étages.

Que dire des classeurs de procédures sensés tout prévoir mais qui ne prévoient pas l’imprévisible ? Laissant des cohortes d’organisateurs dans le noir le plus complet. Si l’on veut s’en sortir il faudra laisser des moyens et des capacités d’action en initiative au niveau local.  

J’entends par local au plus près du problème. 

Nous nous affirmons  libres ? 

Essayez de prendre une initiative concrète et vous allez voir tant dans les entreprises que dans l’espace public le nombre de règles, règlements, autorités qui se mettront en action pour vous en empêcher ou vous rendre la tache tellement complexe, ardue, que l’envie risque de vous passer très vite.

Je les appelle les tueurs d’enthousiasme (voir mon article consacré à ce sujet ICI et son PODCAST ICI)

Les TPE et PME ont l’habitude de fonctionner ainsi. Plus l’entreprise est importante et plus bien évidemment ce sujet est complexe. 

Mais commençons à appliquer des principes de base. Nous nommons des responsables ? Laissons-leur la responsabilité, justement, dans leur sphère de prendre les décisions et donnons leurs les moyens. 

Cette démarche obligera les entreprises à être plus attentive à leurs nominations mais leur permettra d’être plus souple et plus réactive. 

Trop de responsables, dans les entreprises de taille respectable ou administrations, sont seulement coupables quand ça ne va pas mais ont peu de moyens d’action ?

Visiblement les principes généraux de management, d’organisations, toutes ces heures de stages, de colloques, d’estrades s’évanouissent devant les traits de caractères. Certains sont crispés sur leur pouvoir, leurs prérogatives, leurs titres… Nous voyons bien et depuis longtemps ce que cela a de tragiquement vain et inefficace.

A l’heure de l’anniversaire du cinquantenaire de la mort du Général de Gaulle cela nous rappelle le général Gamelin pendant la campagne de France « nous appliquons le plan B » qui s’avéra complètement dépassé. Aucune information contraire ne passait certains étages…

Cela fait longtemps que je suis persuadé que les problèmes ne dépendent pas toujours de nous dans leur apparition mais les dégâts qui s’en suivent sont souvent le fruit d’attitudes et comportements humains malheureusement inadaptés à la situation. La mauvaise réaction ou au mauvais moment est bien souvent la cause principale des conséquences.

Savoir Conjuguer l’individuel et le collectif 

Place à la créativité

Nous sommes tous créatifs ! La créativité se développe et s’entretient. Elle est source d’agilité et de joie. Sa démarche repose sur quelques principes méthodologiques, comme par exemple le fait de transformer un problème en défi créatif. 

Quand on est coincé et que ce que vous faisiez avant a disparu (fermeture de votre entreprise ou commerce dû au COVID) vous n’avez pas le choix que de vous concentrer sur la solution et surtout sur une autre solution que celle que vous aviez avant.

 S’il est une leçon à tirer de ce cette expérience est que la bonne façon de changer ou d’envisager le futur est de se mettre (fictivement) dans la situation de suppression de l’existant. Que pourrions-nous faire si… ? Et là le cerveau humain est irremplaçable car il est capable d’inventer, de rêver, de construire, de se projeter.

Les artistes, relégués dans leur ghetto culturel doivent faire partie intégrante des profils que les entreprises doivent rechercher. Stop aux recrutement consanguins où l’on embauche les mêmes personnes qui se ressemblent toutes, formatées aux meilleures écoles mais incapables de sortir une idée originale. 

La crise du COVID nous montre que les initiatives prises par la base produisent des résultats et sont la manifestation d’un bouillonnement d’idées incroyables ; on dit que les français sont inventifs, débrouillards ?

Parfait qu’on les laisse faire !

Pour certaines organisations il leur faudra lutter contre une tentation solidement ancrée en organisant la créativité, l’encadrant, la réglementant bref en la tuant définitivement. Combien de boîtes à idées vides, de « LAB » fermés…

Malheureusement pour les tenants de l’organisation rationnelle la créativité a besoin de liberté pour surgir, s’exprimer, il faudra simplement aux décideurs le soin de faire leur travail en décidant laquelle de ces idées sera mise en place et lesquelles laissées, pour le moment, de côté.

Place à la collaboration solidaire

Nous n’allons pas inventer aujourd’hui le travail d’équipe, l’intelligence collective ?

J’entends les critiques qui fusent ; ça n’est pas de cela dont je parle mais de collaboration collective ; qui est une nouvelle dimension du travail d’équipe.

Ça n’est pas seulement des individus qui ont leurs taches, leurs missions personnelles qui décident de travailler en commun.

Non l’entreprise va devenir un immense mode projet AGILE.

Chacun a sa compétence technique mais tous doivent collaborer pour un résultat final. Il faudra bien que les évaluations individuelles, les politiques de rémunérations, les techniques de motivations sortent du cadre actuel pour incarner cette nouvelle réalité. 

C’est une nouvelle culture d’entreprise à définir et mettre en œuvre. La responsabilité est individuelle peu de choses sont collectives dans nos sociétés aujourd’hui. En fonction des besoins le corps social doit pouvoir orienter son travail sur les sujets d’urgence ; En y mettant tous les moyens humains de l’entreprise. 

La taylorisation des taches, la spécialisation excessive devront être revus afin de permettre à une entreprise de pouvoir faire face à une commande particulière, un défi spécifique.

Cette crise du COVID nous a montré que face à un défi spécifique la mobilisation massive des moyens d’un organisme est une clé du succès.

Cette mobilisation massive et concentrée suppose de l’agilité de l’organisation en question. Tout ce qui fait défaut aujourd’hui à l’analyse.

De nouvelles méthodes de travail apparaissent avec le travail à distance. Il faudra trouver les moyens de faire vivre ce collectif malgré cette nouvelle contrainte.

La maîtrise de la communication digitale est indispensable. Mais le digital est un merveilleux outil, rien de plus. De nouvelles méthodes d’animation, de motivation, à distance doivent pouvoir être mises en œuvre. 

L’inventivité des femmes et hommes devra être sollicitée. 

Fonder ses actions sur des valeurs

Pourquoi les cours de cuisines fonctionnent ? Pourquoi certains commerçants exposent et vendent gratuitement les produits de leurs confrères ? Pourquoi le bio se développe-t-il ? 

Pourquoi ?

D’habitude ce sont les petits enfants qui passent par cette phase des pourquoi ?

Et l’adulte, qui lui sait, bien sûr, s’habille du costume du sachant qui se découvre une puissance insoupçonnée.

Sauf que nous adultes nous devrions retourner à cette phase et nous poser plus souvent cette question ? 

Avec l’humilité d’admettre que nous ne savons pas grand-chose à vrai dire. 

Que nos certitudes sont fragiles.

 Il y a une tendance de fond vers de vraies valeurs, de quête du sens :

  • la famille
  • le partage
  • le don
  • l’entraide
  • l’empathie
  • la créativité
  • le collectif
  • la participation à l’action à la réflexion aussi
  • etc

Les individus, les entreprises, comme les institutions ne peuvent plus ignorer le poids grandissant de cette recherche de fond, de retour vers les vraies valeurs d’interaction, de collaboratif, de partage, de besoin de liberté, d’action. Cette recherche de sens et cette volonté d’être associé aux décisions et actions qui les concernent.

Nous ne croyons plus aux organisations avec d’un côté ceux qui décident, pensent, établissent des stratégies et de l’autres ceux qui exécutent et obéissent.

Un équilibre doit être trouver. La balance penche trop vers les « sommets » de pouvoirs ou l’entre soi, les intérêts entrecroisés, incitent au déni. Ces lieux où la certitude sur soi et sa vision du monde ne tolèrent aucune nuance.

Crois-t-on ce que l’on voit, ou voit-on ce que l’on croit?

Conclusion provisoire

Le pire serait de retourner vers le passé et faire comme avant. 

Je sais trop, puisque c’est mon métier l’accompagnement au changement, que la force la plus puissante au monde est la force d’inertie.

Et la tentation rassurante, faisons comme d’habitude, tentation qui nous habite tous y compris ceux qui ont fait vœu d’accompagnement au changement.

Cette crise est une formidable opportunité, pour nous tous, de voir ces dysfonctionnements atténués à défaut d’être définitivement réglés (soyons mesurés dans nos ambitions).

  • Une chose est certaine le pouvoir devra se partager.
  • Les centralisations abusives devront être supprimées.
  • La liberté d’action devra être donnée au plus près du terrain.
  • Les initiatives encouragées et le droit à l’erreur ou à l’essai (appelez le comme vous voulez) vraiment pratiqué.
  • Les artistes devront être intégrés dans le monde du travail et pas seulement à la place d’objet spéculatif d’investissement.
  • Les organisations pyramidales aplaties
  • Les experts remis à leur juste place
  • L’altruisme, le don, l’entraide, l’empathie valorisés et considérés comme des savoir être qui méritent une différenciation salariale. Et pas seulement les diplômes.
  • Les valeurs vécues, encouragées au sein de toutes les collectivités  et pas seulement affichées sur papier glacé des publicités « émotionnelles ». 

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